2019

Manufacture d’objets d’art, 
reproducteur d’excellence

Pour ce premier rendez-vous consacré aux artisans d’art, Fabrice JUAN nous convie dans un atelier qu’il apprécie tout particulièrement.
L’Atelier Prométhée est une manufacture d’objets d’art dans laquelle il aime se ressourcer et puiser son inspiration. Nous sommes encore dans la cour et pourtant la délicate odeur du plâtre frais réveille en nous des souvenirs oubliés. De l’extérieur, impossible d’imaginer les trésors que ce lieu enferme. Le pas assuré de Fabrice, nous rappelle que nous ne sommes pas venus ici par hasard.

Une fois la porte poussée, nous découvrons des bustes, des vases, des statues et une multitude de sculptures.

Nous venons de pénétrer dans un lieu aussi étonnant que discret et la surprise est lisible sur nos visages. Après avoir traversés cet espace inondé de lumière, nous faisons connaissance avec Benoit Ruffenach. L’un des deux associés de l’Atelier Prométhée.

L’Atelier Prométhée fut à ses débuts,
un spécialiste des terres cuites
du 17, 18 et 19ème siècle.

Mais assez vite, la manufacture enrichie son offre avec un véritable savoir-faire en reproduction d’œuvres d’art. Aujourd’hui, elle travaille, entre autres, pour les jardins du Château de Versailles, collabore avec le Musée Rodin, le Musée Bourdelle, habille les plus grandes boutiques de luxe et réalise les commandes sur-mesure des plus grands décorateurs internationaux.

Fabrice Juan entretient depuis maintenant plusieurs années, une très belle relation de complicité avec l’Atelier Prométhée dont il apprécie le sérieux, l’exigence et la maitrise technique indéniable.

La visite commence.

Nous passons à côté d’un ours de François Pompon recouvert pour l’occasion d’une épaisse couche de matière siliconée. Il règne dans ces ateliers, beaucoup de calme, de sérénité et de bienveillance.

Les artisans que nous croisons, malgré leur concentration, prennent tous le temps de nous parler de leur travail. Nous allons comprendre dans quelques secondes, pourquoi Fabrice Juan se sent si bien dans cet environnement. Sur une table, il s’empare d’un échantillon, dont le profil enchaine des courbes sinueuses et géométriques. La forme retient toute son attention. Il l’observe attentivement… la regarde à la lumière puis la fait tourner à plusieurs reprises. Une question s’ensuit. L’artisan, après s’être accordé un court temps de réflexion lui répond avec assurance. Fabrice Juan repart, visiblement réjouit par la réponse obtenue.

À l’étage, nous découvrons posées sur le sol des empreintes de moulage. Comment aurions-nous pu imaginer qu’il en faille autant pour mouler ce cavalier flamboyant sur son destrier.

Un peu plus loin, des dizaines de bustes alignés s’apprêtent à rejoindre les chambres d’un grand hôtel. Fabrice s’en amuse avec la bonne humeur qui le caractérise.

Nous sommes dans un temple des merveilles.

Entourés de vases géants, de colonnes doriques, de carreaux émaillés peint à la main, d’angelots et de médaillons d’ornement… parfois surréalistes. Comme celui, accroché au mur, qui porte par amusement une paire de lunettes. Un peu plus loin encore, deux lévriers, au repos, retiennent l’attention de Fabrice. La discussion s’engage de nouveau avec un artisan et Benoit qui nous a rejoint pour l’occasion. Il y a fort à parier, qu’un jour, ces deux sculptures intègreront l’entrée d’apparat d’un hôtel particulier.

Notre visite s’achève, hélas trop vite, aux côtés du faune au chevreau, aussi séduisant qu’élancé.
L’artisan qui s’en occupe, traque la moindre imperfection. Cette œuvre devrait rejoindre dès le lendemain les jardins du plus célèbre des châteaux.

Nous regroupons nos affaires, mais une question nous taraude. Qu’avait Fabrice en tête, lorsqu’il tenait son échantillon de matière brute en main ? La réponse ne se fait pas attendre : « un trumeau de cheminée », nous répond-il ! Nous n’en saurons pas beaucoup plus, si ce n’est qu’un heureux propriétaire devrait en profiter bientôt dans l’un de ses projets en cours.

En attendant notre prochaine invitation, nous remercions chaleureusement l’Atelier Prométhée pour leur accueil.